Actu

Moteur à eau : une idée qui tombe à l’eau ?

Comme le disait le groupe Noir Désir : l’homme pressé va vite… très vite ! Et pour y parvenir, l’homme pressé conduit dans une voiture ! Il consomme, il achète, il produit, il consomme encore, et, malheureusement, il pollue beaucoup. C’est assez simple, l’homme (et la femme d’ailleurs) pollue tellement que les ingénieurs luttent constamment pour inventer de nouvelles technologies respectueuses de l’environnement.

Parmi ces technologies, nous avons voulu revenir avec vous sur le cas particulier du moteur à eau. On en entend beaucoup, mais le moteur à eau est-il viable ? Est-il faisable ? Est-il commercialisable ? Ce sont ces questions que nous allons essayer de répondre dans cet article dédié au moteur à eau. Es-tu prêt ? Nous vous disons tout !

Lire également : Les avancées technologiques qui révolutionnent la sécurité automobile

Pollution des microparticules, un problème majeur !

Les problèmes posés par la quantité phénoménale de particules fines crachent par nos véhicules à la planète et à la santé il y a beaucoup d’êtres humains. Au moins autant que les réponses que nous cherchons à fournir.

Il est assez simple, on considère que si nous ne limitons pas notre pollution aux microparticules d’ici 2020 (dans un délai très court donc), l’impact de cette pollution pourrait être une augmentation de 5 °C d’ici 2100. Cela s’accompagnera nécessairement d’une élévation du niveau de la mer, mais aussi de la disparition de milliers d’espèces animales et végétales à travers le monde, ce qui peut aussi conduire à l’extinction de l’espèce humaine. Ce n’est pas très gai, n’est-ce pas ?

Lire également : Voiture familiale : les véhicules de l’année 2017 selon VAB

Bien que la situation soit sérieuse, les ingénieurs travaillent plus que jamais à inventer de nouvelles technologies pour nos moyens de transport préférés. Il s’agit notamment des voitures électriques qui, avec Zoé de Renault, commencent à se démocratiser partout dans nos villes. La voiture électrique est une voiture propre, mais la production d’électricité n’est pas, parce que la fission nucléaire est la source de notre électricité aujourd’hui. Pour trouver un moteur 100% propre, nous devons regarder le projet de moteur à eau, un moteur qui, semble-t-il, pourrait conduire nos voitures à la seule force de l’eau.

Fabien Le moteur à eau de Lecler !

En 2006, nous avons entendu parler vaguement d’un personnage obscur, un gentleman Fabien Lecler. Cet inventeur de génie a alors révélé qu’il a inventé un moteur de voiture complètement propre. En fait, Fabien Lecler avait littéralement trouvé un moyen de fabriquer lui-même une sorte de moteur à eau, semblable à bien des égards à un autre moteur, maintenant bien fonctionnel et commercialisé : le moteur à hydrogène.

Ironiquement, le premier modèle de voiture de production à hydrogène a été dévoilé au grand public en… 2006 !

On peut donc dire que pour un seul homme, développer une technologie en même temps qu’une entreprise entière (la voiture était une BMW) n’est rien de moins qu’un tour de force !

Cependant — et c’est une bonne occasion de s’interroger sur les avantages réels de la conduite d’une voiture à hydrogène — ce genre de moteur à eau miracle doit produire du dihydrogène pour pouvoir se combiner avec du dioxygène et cracher de l’eau au lieu des résidus d’essence ou de diesel habituels.

Le dihydrogène doit être produite par une source d’énergie indépendante du moteur à hydrogène en soi. Et cette énergie… elle pollue ! Par conséquent, remplacez toutes les voitures dans le monde qui fonctionnent encore à l’essence à ce jour, avec des voitures à hydrogène, et vous obtenez un taux de pollution beaucoup plus élevé qu’il ne l’est déjà ! Donc nous sommes loin du comte.

L’ innovation ralentie pour des raisons politiques ?

Ce qui est frustrant au sujet du moteur à eau, c’est qu’il s’agit d’une technologie problématique qui est économiquement parlant. Imaginons qu’un jour un ingénieur comme Fabien Lecler parvienne à créer une technologie viable autour d’un moteur à eau. Une technologie capable de remplacer le moteur à essence tel qu’il existe aujourd’hui. Il y aurait certainement un scandale mondial avant même qu’il ne soit commercialisé.

Les États pétroliers essaieraient peut-être de réduire au silence l’ingénieur ou la compagnie pour laquelle il travaille. Peut-être des entreprises telles que Total, profitant de l’exploitation lucrative du pétrole pourrait également voir avec un mauvais œil l’arrivée de la technologie des moteurs à eau sur le marché. Il est difficile de ne pas être un complot quand on connaît tous les enjeux politiques et économiques derrière la création d’un moteur à eau. Il est également difficile de ne pas être ennuyé par l’inactivité des dirigeants politiques qui, plutôt que d’investir dans la recherche et le développement de cette technologie, préfèrent financer des projets d’extraction de pétrole ou des centrales nucléaires d’une valeur de milliards d’euros chacun !

Le moteur à eau, la solution idéale pour un transport plus respectueux de l’environnement ?

Avec une telle innovation et un tel impact politique et sociétal, ce moteur à eau aura sans aucun doute un impact sur la santé de notre bonne vieille planète. En réalité, il a fallu un siècle pour que l’espèce humaine utilise 90% des matériaux fossiles produits par la Terre en 4,543 milliards d’années. Face à cette observation alarmiste, nous devons réagir et c’est pourquoi le moteur à eau peut être une bonne solution à long terme. Notre terre est appelée la planète bleue et dans ce cas, l’eau est l’une des les seules ressources de notre Terre à ne pas être dégradables. L’eau s’évapore, se diffuse dans l’atmosphère et redevient liquide pendant les pluies.

Mais ici, si la majeure partie de notre terre est couverte d’eau, c’est principalement de l’eau de mer. Et notre moteur à eau, pour être viable, devra être capable de résister à la combustion de l’eau de mer, qui émettra alors des particules de sel, quelque chose qui tend aujourd’hui à endommager les moteurs.

Le dopage de l’eau, une vraie vérité

Non seulement il existe, mais son processus est connu depuis la fin du XIXe siècle ! Le moteur à eau a été trouvé dans les systèmes d’injection du Messerschmitt B-109. Des kits d’injection propres ont même été commercialisés dans les années 1970 et 1980 ! Quoi qu’il en soit, la nécessité de réduire la consommation et la pollution n’était pas à l’époque aussi évidente qu’aujourd’hui.

Il fallait donc attendre qu’un homme isolé, comme Fabien lecler devant lui, cherche une solution seul, sans l’aide des grands constructeurs pressés par les lobbies pétroliers pour continuer à faire fonctionner le moindre moteur à l’essence.

Le principe est simple : l’eau est ajoutée à l’essence par un processus qui sera expliqué en profondeur sur ce site. Cela réduit considérablement la consommation, mais aussi la pollution. Le problème est qu’une commercialisation efficace de cette nouvelle méthode — pour le coup vraiment miraculeux — devrait être comptée sur une augmentation drastique du prix de l’essence.

Parce qu’un prix stable pousserait tout simplement les gens à utiliser leur voiture plus. Ils dépenseraient le même prix qu’avant, pour doubler ou même tripler le voyage. Une affaire qui reste à suivre.

Voilà, nous espérons que cet article consacré au moteur à eau vous a permis d’en savoir plus sur le moteur à eau et son fonctionnement. Au-delà de son fonctionnement, il est particulièrement intéressant de comprendre les enjeux politiques et économiques entourant la commercialisation d’un tel moteur à eau. Il ne fait aucun doute qu’un jour elle arrivera, mais espérons que d’ici là, notre bonne vieille terre aura encore assez d’habitants pour abriter.